L'agence estime que "l'impact des vaccins sur la réduction de la transmission n'est pas encore connu".
Le Comité d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé aux pays de ne pas exiger de preuve de vaccination contre COVID-19 pour pouvoir voyager "car l'impact des vaccins sur la réduction de la transmission n'est pas encore connu et la disponibilité actuelle des vaccins est trop limitée.
"Pour l'instant, nous demandons qu'aucun test de vaccination ou exigence d'immunité ne soit introduit pour les voyages internationaux comme condition d'entrée, car il existe encore des incertitudes majeures quant à l'efficacité de la vaccination pour réduire la transmission et la disponibilité limitée des vaccins. Le fait d'être vacciné ne devrait pas exempter les voyageurs internationaux d'autres mesures de réduction des risques de voyage", a déclaré le comité, qui s'est réuni le jeudi 14 janvier à la demande du directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Les experts ont également conseillé aux pays de mettre en œuvre des mesures "coordonnées et fondées sur des données probantes" pour voyager en toute sécurité et de partager leurs expériences et leurs meilleures pratiques avec l'OMS.
Ce vendredi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a toutefois déclaré que ce serait une "bonne idée" d'avoir un certificat mutuellement reconnu au niveau européen qui "faciliterait la vie" des citoyens qui ont déjà été vaccinés contre le coronavirus, mais elle a estimé qu'il s'agissait d'une réflexion ayant des implications juridiques et politiques qui devrait être discutée en premier lieu par les 27 États membres de l'UE.
Il y a quelques jours, le leader grec, Kyriakos Mitsotakis, a envoyé une lettre à Von der Leyen pour défendre l'idée de créer une sorte de passeport pour les personnes qui ont été vaccinées contre le virus, dans le but de leur permettre de voyager plus facilement et sans restrictions au sein de l'Union européenne, à un moment où les États membres imposent diverses restrictions à la circulation, comme l'exigence d'un PCR négatif ou des quarantaines. Le gouvernement espagnol a également été favorable à cette proposition, qui est maintenant rejetée par ce comité d'experts de l'OMS.
"Une collaboration scientifique accrue"
La réunion a également examiné les nouvelles variantes du SRAS-CoV-2. À cet égard, le comité a appelé à un élargissement du séquençage du génome et de l'échange de données au niveau mondial, ainsi qu'à "une plus grande collaboration scientifique pour faire face aux incertitudes critiques". Le comité a demandé à l'OMS de mettre au point un système normalisé pour nommer les nouvelles variantes afin d'éviter les marqueurs géographiques, un domaine dans lequel l'OMS a déjà commencé à travailler.
En ce qui concerne les vaccins, le comité a souligné la nécessité d'un accès équitable par le biais du service COVAX, lancé par l'OMS pour garantir que le vaccin atteigne toutes les parties du monde, ainsi que d'un transfert de technologie pour augmenter la capacité de production mondiale.
À cet égard, le comité a encouragé les fabricants de vaccins à fournir rapidement à l'OMS des données sur la sécurité et l'efficacité pour les inclure dans la liste des utilisations d'urgence. "L'absence de telles données est un obstacle à la garantie d'un approvisionnement mondial en vaccins équitable et en temps utile", déclare le Comité.